Libros importados hasta 50% OFF + Envío Gratis a todo USA   Ver más

menu

0
  • argentina
  • chile
  • colombia
  • españa
  • méxico
  • perú
  • estados unidos
  • internacional
portada Mémoires (in French)
Type
Physical Book
Language
Francés
Pages
382
Format
Paperback
Dimensions
20.3 x 12.7 x 2.0 cm
Weight
0.38 kg.
ISBN13
9781508971689
Categories

Mémoires (in French)

Madame De Staal-Delaunay (Author) · Createspace Independent Publishing Platform · Paperback

Mémoires (in French) - De Staal-Delaunay, Madame

Physical Book

$ 17.65

$ 22.06

You save: $ 4.41

20% discount
  • Condition: New
It will be shipped from our warehouse between Thursday, July 11 and Friday, July 12.
You will receive it anywhere in United States between 1 and 3 business days after shipment.

Synopsis "Mémoires (in French)"

Je ne mets pas ici la lettre foudroyante que m'écrivit madame de la Ferté, quoique je l'aie encore, parce qu'elle ne m'a paru digne ni d'elle ni de moi. Elle me marquait de me rendre le lendemain matin à Sceaux, pour qu'elle me présentât elle-même à leurs altesses sérénissimes. Ma soeur m'apprit, après m'avoir remis ces deux lettres, qu'une femme de chambre de madame la duchesse du Maine s'était retirée; qu'on avait jugé que cette place serait assez bonne pour moi, dont l'éclat était passé; que la duchesse de la Ferté, y trouvant l'occasion de se venger, avait appuyé la proposition, et se faisait un régal de me présenter sur ce pied-là. (...) Je me rendis donc à Sceaux, aux ordres de la duchesse. Elle me mena comme en triomphe, et me présenta à la princesse, qui à peine jeta un regard sur moi. Elle continua de me traîner, attachée à son char, chez toutes les personnes à qui je devais être présentée. Je la suivais avec la contenance d'un captif vaincu. Ce cérémonial achevé, elle me dit que je n'avais plus besoin d'elle, et qu'elle ne voulait avoir à l'avenir aucune relation avec moi. Je ressentais encore plus la perte de son amitié que les effets de son ressentiment. Je passai ce premier jour dans un égarement d'esprit qui ne m'en a laissé aucun souvenir distinct. Je sais seulement que je fus étrangement surprise en voyant la demeure qui m'était destinée. C'était un entresol si bas et si sombre, que j'y marchais pliée et à tâtons; on ne pouvait y respirer, faute d'air, ni s'y chauffer, faute de cheminée. Ce logement me parut si insoutenable, que j'en voulus faire quelque représentation à M. de Malezieu. Il ne m'écouta pas. A toutes les prévenances qu'il m'avait faites, à toute l'estime qu'il m'avait témoignée, succédèrent les dédains qu'on a pour la valetaille. Je ne m'y exposai plus. Tous ceux qui m'avaient recherchée dans la maison m'abandonnèrent de même, dès que j'y fus mise à si bas prix. (...) Une aventure à laquelle je ne devais prendre aucun intérêt me fit sortir inopinément de la profonde obscurité dans laquelle je vivais. Une jeune fille, nommée mademoiselle Tetar, excita la curiosité du public par un prétendu prodige qui se passait chez elle. Tout le monde y alla. M. de Fontenelle, engagé par M. le duc d'Orléans, fut aussi voir la merveille. On prétendit qu'il n'y avait pas porté des yeux assez philosophes: on en murmura; et madame la duchesse du Maine, qui ne s'avisait guère de m'adresser la parole, me dit: Vous devriez bien mander à M. de Fontenelle tout ce qu'on dit contre lui sur mademoiselle Tetar. Je lui écrivis en effet, sans songer à autre chose qu'à m'attirer une réponse qui pût servir à son apologie. Il se trouva le même jour chez le marquis de Lassay, où les gens qui y étaient lui tirent plusieurs plaisanteries sur ce sujet: ne les trouvant pas bonnes, il leur dit: En voici de meilleures; et leur montra ma lettre. Elle réussit: c'était l'affaire du jour, on en prit des copies, et elle courut tout Paris. Je ne m'en doutais pas; et je fus fort étonnée, quelques jours après, qu'étant venu beaucoup de monde à Sceaux pour voir jouer une comédie, chacun parla à madame la duchesse du Maine de cette lettre. Elle ne se souvenait plus de ce qu'elle m'avait dit, et ne savait de quoi il était question. Elle me demanda si c'était moi qui l'avais écrite: je lui dis que oui. Aussitôt qu'elle m'eut parlé, tout ce qui composait la compagnie vint à moi, et, pour lui faire sa cour, m'accabla de louanges; puis, retournant à elle, on la félicitait d'avoir quelqu'un dont elle pouvait faire un usage si agréable. Jusque-là pourtant elle n'y avait pas songé. Elle voulut voir la lettre, et me la demanda. Je n'en avais pas de copie; mais tous ceux qui étaient chez elle l'avaient dans leur poche. Elle la lut, l'approuva, et connut qu'elle pouvai

Customers reviews

More customer reviews
  • 0% (0)
  • 0% (0)
  • 0% (0)
  • 0% (0)
  • 0% (0)

Frequently Asked Questions about the Book

All books in our catalog are Original.
The book is written in French.
The binding of this edition is Paperback.

Questions and Answers about the Book

Do you have a question about the book? Login to be able to add your own question.

Opinions about Bookdelivery

More customer reviews